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Petit Soldat

Petit Soldat

Ce blog est l'histoire d'un petit Soldat Parti bien trop tôt rejoindre les étoiles...

Vos témoignages #3

Publié par Anouchka sur 9 Décembre 2015, 13:11pm

Catégories : #Témoignages

Un nouveau témoignage d'une de mes lectrices... Témoignage des plus poignants... Merci à elle de l'avoir partagé avec nous...

Si vous souhaitez que je publie votre histoire dans la catégorie Témoignages, n'hésitez pas à m'envoyer un message par ici.

Je ne suis pas très présente en ce moment que ce soit sur le blog ou sur la page fans, mais le mois de Décembre est assez lourd pour moi...

A très vite,

Belle journée,

Anouchka

Vos témoignages #3
Après un premier bébé merveille, nous décidons de lui donner un frère ou une soeur 4 mois plus tard. Je tombe enceinte le 16 septembre 2010.Echo de datation début ocotbre et là ma gynéco me dit "Vous voyez ce que je vois?" Je n'étais pas trop sur mais j'avais déjà eu un vague présentiment : des jumeaux. Réaction de mon mari "mais où on va les mettre !!!". Gros choc, rires, peur, on était un peu perdu mais c'était un beau cadeau. Deux semaines plus tard, au travail je perds un peu de sang. Direction les urgences où une échographie montre un tout petit décollement du placenta mais rien de méchant, mes bébés vont bien. Je dois juste arrêter de travailler et rester au repos. Après duex semaines le placenta s'est recollé tout seul, plus de problème. Je demande à ma gynéco si on peut déjà savoir le sexe et il s'avère que l'on voit bien 2 petits zizi ! Ce sont des vrais jumeaux : 2 poches mais un seul placenta. Début janvier je commence à me sentir vraiment fatiguée et mon ventre a beaucoup gonflé, je met ça sur le compte des jumeaux. J'ai quelques petites contractions donc ma gynéco me met sous spasfon à haute dose. Une écho de contrôle montre que tout va bien, je reprend un rendez-vous pour la semaine d'après, le 25 janvier. Durant cette semaine, je suis de plus en plus épuisée, j'ai du mal à respirer et à reprendre mon souffle après le moindre effort, j'ai beaucoup de mal à m'occuper de mon fils de 11 mois qui commence à marcher. Monter un escalier me fait presque tomber dans les pommes tellement je m'essouffle. Rendez-vous du 25 janvier, je pars dans l'idée que je vais être hospitalisée car je suis trop fatiguée. Et là, écho. Ma gynéco est bien sérieuse, elle ne dit jamais rien avant la fin de l'écho mais là je sens quelque chose de plus. Elle examine le 1er bébé et me dit qu'il va bien, elle passe au 2ème, puis repasse au 1er. Là elle m'annonce que le 2ème bébé est très petit, qu'il y a un retard de croissance de 2 semaines et qu'il a beaucoup moins de lliquide dans sa poche que son frère. Elle me dit qu'elle va appeler l'hopital pour prévenir que je viens tout de suite. J'appelle mon mari pour lui dire de me rejoindre chez la gynéco. Je suis en larme. Ma gynéco annonce un Syndrôme Transfuseur Transfusé mais elle ne veut pas tellement s'avancer et m'en dire plus elle préfère que je vois avec les médecins de l'hôpital directement. Je vais à l'hôpital de Saint-Malo où on me fait une perfusion pour calmer les petites contractions et on me transporte à Rennes. Une fois là-bas, nouvelle échographie où le diagnostic est confirmé. Le 2ème bébé a encore moins de liquide que dans l'après-midi, il donne l'impression d'être comme "sous-vide" dans sa poche alors que le 1er nage dans le grand grand bain. Mon cas s'avère urgent, les médecins appellent Neccker à Paris car ce sont les plus performants pour réaliser l'intervention qui peut sauver mes bébés. Le lendemain matin, après une dernière écho, l'ambulance prend la route de Paris. Arrivée en fin de journée, le médecin de Neccker refait une écho et préfère attendre le lendemain matin pour pratiquer l'intervention car il a peur que ça fasse trop en une seule journée avec le voyage en ambulance. Le lendemain, 27 janvier, c'est le 1er anniversaire de mon petit garçon. Je suis dans un lit d'hôpital, dans le service de maternité, la porte en face de la pouponnière et j'entends les nouveaux-nés pleurer. J'ai le coeur lourd mais j'ai confiance. On nous a bien expliqué l'intervention. Par laser, dans l'utérus, le médecin va coaguler les petits vaisseaux dans le placenta qui font qu'un des bébés pompe le sang de son frère et va aussi évacué du liquide amnotique afin de me soulager car c'est à cause de son trop grand volume dans la 1ère poche que j'ai du mal à respirer. Après une demie-heure d'intervention, on passe à l'évacuation du liquide et là j'ai de violentes contractions qui obligent les médecins à tout arrêter car ça risquerait de déclancher le travail et l'accouchement. Je suis à 21SA tout rond. Je suis remontée dans ma chambre. Le plus important a été fait, les vaisseaux ont été coagulés. Quelques heures plus tard on vient me chercher pour faire une échographie pour voir les retombées de l'intervention. Là c'est le bonheur absolu : mes deux bébés ont bien supporté l'intervention, le 2ème a retouvé une quantité de liquide satisfaisante et les échanges sainguins sont revenus correctement, chacun pour soi ! Le lendemain, on me renvoit à Rennes, tout va bien. Ma grossesse va être suivie de très près, une échographie par semaine et une césarienne programmée à 34SA pour diminuer les risques suite à l'intervention. Je reste à l'hôpital pendant une semaine puis je rentre chez moi. Tout va bien, j'ai toujours un peu de mal à respirer mais ca va mieux. Je remets mon fils aîné en nourrice car je dois rester au repos le plus possible. Je me rends toutes les semaines à Rennes pour mes échographies, tout continue d'aller bien, le 2ème bébé rattrappe bien son retard de croissance. Tout s'annonce pour le mieux. Un mois plus tard, je retourne de moi-même à l'hôpital car j'ai de nouveau des douleurs et des contractions et j'ai peur. L'échographie montre que ça va mais que le 1er bébé est à la limite de l'anémie, que ça n'est pas encore inquiétant mais pour me rassurer ils me gardent. Au bout de 3 jours, l'anémie est vraiment déclarée, Rennes rappelle Neccker. Apparament c'est une rechute du Syndrôme Tansfuseur Transfusé mais le seul symptôme cette fois c'est l'anémie du 1er bébé. Le 2ème va très bien et ne semble pas souffir cette fois. Neccker demande à ce que je revienne pour qu'ils voient ce qu'ils peuvent faire. Je suis à 25Sa tout rond. Le lendemain je suis de nouveau à Paris. Il est tard, environ 23h. A l'échographie, mon bébé est encore plus anémié que la veille, il souffre. Ils ne peuvent pas refaire la même intervention que le mois d'avant car celle-ci avait fait saigner dans le liquide amniotique et que donc il était devenu noir et on ne voyait rien pour l'intervention. Le médecin fait venir un professeur qui me dit qu'il existe plusieurs solutions et que je dois choisir pour le lendemain matin. Il me dit : "Je peux faire naître vos bébés mais aux vues de votre terme je vous donnerais 2 enfants handicapés, je peux pratiquer une transfusion sur le bébé anémié et là c'est quite ou double, ça marche ou pas et ça peut également faire souffrir le 2ème bébé, je peux coaguler le cordon du 2ème bébé et donc le sacrifier pour permettre au bébé anémié de récupérer tout l'apport sanguin ou alors je peux arrêter complètement votre grossesse".Il me fait bien comprendre que la meilleure solution serait de sacrifier un des bébés pour sauver l'autre mais me laisse la nuit pour me décider. Mon mari m'a rejoint, je lui explique tant bien que mal, entre deux sanglots, ce que le professeur m'a dit. Il me répond que le choix m'appartient et qu'il me suivra quelle que soit ma décision. Je sais déjà que je ne veux pas accoucher maintenant et imposer une vie de handicap à mes enfants, je sais aussi que je ne veux pas arrêter complètement ma grossesse. Je veux donner leur chance à mes enfants. Toute la nuit je pleure et je sens mes bébés bouger, je ne peux pas me résoudre à en sacrifier un. Le lendemain matin, à la première heure, le médecin vient me demander ce que j'ai choisi. Nous optons pour la transfusion vers le bébé anémié. Nous donnons à notre enfant toutes les chances que nous pouvons. Je ne veux pas prendre la décision de mettre fin à ses jours. Je passe en salle d'opération, la même que la 1ère fois. L'opération se déroule correctement. Ensuite je passe dans une autre salle où ils me reévacue le trop plein de liquide amniotique qu'ils n'avaient pas pu enlever la dernière fois. Le médecin me fait une échographie aussitôt après et me dit qu'il est un peu inquiet pour le bébé qu'ils ont transfusé car son rythme cardiaque est un peu faible. Mais nous sommes une heure après l'intervention, il faut lui laisser le temps de récupérer. Comme la 1ère fois je suis prise de violentes contractions et on me donne de quoi les calmer. Je remonte dans ma chambre vers 14h. Je sens que ça bouge dans mon ventre. Je me dis que mes bébés ont repris du poil de la bête. Une heure après le médecin vient me chercher pour une écho de contrôle. Là il va directement vers le bébé transfusé, me regarde et me dit d'un air désolé " Je suis désolé il n'y a plus d'activité cardiaque". Ma 1ère réaction fut de demander comment allait le 2ème. Il regarde et me dit qu'il va très bien. Je suis un peu soulagée. Je remonte dans ma chambre et attends d'avoir femer la porte pour éclater en sanglots. Une aide-soignante passe me demander si j'ai besoin de quelque chose et fait appeler mon mari qui était parti se reposer. Le temps qu'il arrive j'avais repris un peu de force et à partir de ce jour je me suis concentrée sur mon bébé miracle comme je l'ai appelé. Je ne voulait pas pleurer trop, je ne voulais pas lui transmettre mon chagrin et mon désespoir.C'était le 25 février 2011. Le lendemain retour à Rennes. Je suis restée hospitalisée une semaine puis je suis rentrée car tout allait bien pour mon bébé. Je me suis faite réhospitalisée une semaine plus tard à cause de petites douleurs et surtout de peur et d'angoisse. Après une nouvelle semaine d'hôpital, pas de raison de me garder je sors le mercredi. Tout va bien pas de menace d'accouchement, mon col est bien fermé et je n'ai plus de contractions. Le vendredi soir, à la maison, contractions un peu plus douloureuses que d'habitudes et surtout régulières, toutes les 20mn exactement. Je m'allonge une heure et en me relevant je perds une grosse quantité de sang. Direction l'hôpital de Rennes de toute urgence. J'ai des petites contractions mais qui ne me font pas très mal. Après examen, les professionnels s'affolent, mon col est complètement ouvert, je suis dilatée à 8 et ils sentent la tête du 1er bébé. Nous sommes le 18 mars 2011, je suis à 28SA+1. On m'enmène d'urgence au bloc ou on me fait une césarienne sous anésthésie générale. Je suis arrivée à l'hôpital à 20h, mon ange est né à 20h40 et mon bébé miracle à 20h41. Dans la salle de réveil mes 1ers mots furent "mon bébé, comment va mon bébé". On m'a répondu que tout allait bien. J'ai du le redemander plusieurs fois car je ne me rapellais plus la réponse. Mon mari est venu me rejoindre. Il m'a rassuré, notre petit Nahel était en pleine forme il respirait très bien et ne présentait aucun problème particulier. Nous avions décider de ne pas voir notre petit ange, j'avais besoin de me concentrer sur Nahel qui avait besoin de ma force pour vivre. Au bout de 2 jours la sage femme cadre est venue me voir avec une petite enveloppe qui contenait les photos, les empreintes et le bracelet de naissance de mon ange, en me demandant si j'avais changé d'avis, il était encore temps de la voir. J'ai refusé, je n'ai pas non plus voulu voir les photos. J'ai laisser l'hôpital se charger de son petit corps. Il a été enmené au funérarium avec d'autres petits anges et a été incinéré avec eux avant d'être ramené à Rennes pour la dispersion des cendres au jardin du souvenir. Après 4 mois et demi d'hospitalisation, Nahel, bébé miracle, est rentré à la maison et nous avons pu commencer notre vie en famille. 
Je regrette énormément de ne pas avoir vu mon ange, de ne pas l'avoir pris dans mes bras, embrassé, caressé. Je souffre beaucoup de ça et je n'y peux plus rien. J'ai fini par demandé à récupérer ses photos et son bracelet de naissance presque un an après son envol. J'ai longuement hésité à ouvrir cette petite enveloppe mais quand j'ai réussi à le faire, mon cœur de maman s'est enfin senti apaisé. Mon tout petit peut avoir une apparence choquante pour beaucoup de personnes puisqu'il a passé 3 semaines mort dans le liquide amniotique mais pour moi il est beau, il est très beau, c'est mon fils, mon tout petit petit bébé. Aujourd'hui, 4 ans et demi après son absence me fait toujours aussi mal mais dans notre malheur il nous a laissé le bonheur de voir grandir son frère. Petit cygne est une étoile et Nahel porte sa lumière.
J'ai été un peu longue mais aucun détail ne devait être oublié, pour mon ange. C'est mon mari qui a absolument voulu lui choisir un prénom, c'est sa maman qui lui a demandé, c'est une question de religion. Ce prénom ne me plaît pas du tout, je n'arrive pas à apeller mon ange par ce prénom c'est donc pourquoi je ne le dirais pas. 
Dans mon coeur il n'a pas besoin d'être nommé, il est là.
Après un premier bébé merveille, nous décidons de lui donner un frère ou une soeur 4 mois plus tard. Je tombe enceinte le 16 septembre 2010.Echo de datation début ocotbre et là ma gynéco me dit "Vous voyez ce que je vois?" Je n'étais pas trop sur mais j'avais déjà eu un vague présentiment : des jumeaux. Réaction de mon mari "mais où on va les mettre !!!". Gros choc, rires, peur, on était un peu perdu mais c'était un beau cadeau. Deux semaines plus tard, au travail je perds un peu de sang. Direction les urgences où une échographie montre un tout petit décollement du placenta mais rien de méchant, mes bébés vont bien. Je dois juste arrêter de travailler et rester au repos. Après duex semaines le placenta s'est recollé tout seul, plus de problème. Je demande à ma gynéco si on peut déjà savoir le sexe et il s'avère que l'on voit bien 2 petits zizi ! Ce sont des vrais jumeaux : 2 poches mais un seul placenta. Début janvier je commence à me sentir vraiment fatiguée et mon ventre a beaucoup gonflé, je met ça sur le compte des jumeaux. J'ai quelques petites contractions donc ma gynéco me met sous spasfon à haute dose. Une écho de contrôle montre que tout va bien, je reprend un rendez-vous pour la semaine d'après, le 25 janvier. Durant cette semaine, je suis de plus en plus épuisée, j'ai du mal à respirer et à reprendre mon souffle après le moindre effort, j'ai beaucoup de mal à m'occuper de mon fils de 11 mois qui commence à marcher. Monter un escalier me fait presque tomber dans les pommes tellement je m'essouffle. Rendez-vous du 25 janvier, je pars dans l'idée que je vais être hospitalisée car je suis trop fatiguée. Et là, écho. Ma gynéco est bien sérieuse, elle ne dit jamais rien avant la fin de l'écho mais là je sens quelque chose de plus. Elle examine le 1er bébé et me dit qu'il va bien, elle passe au 2ème, puis repasse au 1er. Là elle m'annonce que le 2ème bébé est très petit, qu'il y a un retard de croissance de 2 semaines et qu'il a beaucoup moins de lliquide dans sa poche que son frère. Elle me dit qu'elle va appeler l'hopital pour prévenir que je viens tout de suite. J'appelle mon mari pour lui dire de me rejoindre chez la gynéco. Je suis en larme. Ma gynéco annonce un Syndrôme Transfuseur Transfusé mais elle ne veut pas tellement s'avancer et m'en dire plus elle préfère que je vois avec les médecins de l'hôpital directement. Je vais à l'hôpital de Saint-Malo où on me fait une perfusion pour calmer les petites contractions et on me transporte à Rennes. Une fois là-bas, nouvelle échographie où le diagnostic est confirmé. Le 2ème bébé a encore moins de liquide que dans l'après-midi, il donne l'impression d'être comme "sous-vide" dans sa poche alors que le 1er nage dans le grand grand bain. Mon cas s'avère urgent, les médecins appellent Neccker à Paris car ce sont les plus performants pour réaliser l'intervention qui peut sauver mes bébés. Le lendemain matin, après une dernière écho, l'ambulance prend la route de Paris. Arrivée en fin de journée, le médecin de Neccker refait une écho et préfère attendre le lendemain matin pour pratiquer l'intervention car il a peur que ça fasse trop en une seule journée avec le voyage en ambulance. Le lendemain, 27 janvier, c'est le 1er anniversaire de mon petit garçon. Je suis dans un lit d'hôpital, dans le service de maternité, la porte en face de la pouponnière et j'entends les nouveaux-nés pleurer. J'ai le coeur lourd mais j'ai confiance. On nous a bien expliqué l'intervention. Par laser, dans l'utérus, le médecin va coaguler les petits vaisseaux dans le placenta qui font qu'un des bébés pompe le sang de son frère et va aussi évacué du liquide amnotique afin de me soulager car c'est à cause de son trop grand volume dans la 1ère poche que j'ai du mal à respirer. Après une demie-heure d'intervention, on passe à l'évacuation du liquide et là j'ai de violentes contractions qui obligent les médecins à tout arrêter car ça risquerait de déclancher le travail et l'accouchement. Je suis à 21SA tout rond. Je suis remontée dans ma chambre. Le plus important a été fait, les vaisseaux ont été coagulés. Quelques heures plus tard on vient me chercher pour faire une échographie pour voir les retombées de l'intervention. Là c'est le bonheur absolu : mes deux bébés ont bien supporté l'intervention, le 2ème a retouvé une quantité de liquide satisfaisante et les échanges sainguins sont revenus correctement, chacun pour soi ! Le lendemain, on me renvoit à Rennes, tout va bien. Ma grossesse va être suivie de très près, une échographie par semaine et une césarienne programmée à 34SA pour diminuer les risques suite à l'intervention. Je reste à l'hôpital pendant une semaine puis je rentre chez moi. Tout va bien, j'ai toujours un peu de mal à respirer mais ca va mieux. Je remets mon fils aîné en nourrice car je dois rester au repos le plus possible. Je me rends toutes les semaines à Rennes pour mes échographies, tout continue d'aller bien, le 2ème bébé rattrappe bien son retard de croissance. Tout s'annonce pour le mieux. Un mois plus tard, je retourne de moi-même à l'hôpital car j'ai de nouveau des douleurs et des contractions et j'ai peur. L'échographie montre que ça va mais que le 1er bébé est à la limite de l'anémie, que ça n'est pas encore inquiétant mais pour me rassurer ils me gardent. Au bout de 3 jours, l'anémie est vraiment déclarée, Rennes rappelle Neccker. Apparament c'est une rechute du Syndrôme Tansfuseur Transfusé mais le seul symptôme cette fois c'est l'anémie du 1er bébé. Le 2ème va très bien et ne semble pas souffir cette fois. Neccker demande à ce que je revienne pour qu'ils voient ce qu'ils peuvent faire. Je suis à 25Sa tout rond. Le lendemain je suis de nouveau à Paris. Il est tard, environ 23h. A l'échographie, mon bébé est encore plus anémié que la veille, il souffre. Ils ne peuvent pas refaire la même intervention que le mois d'avant car celle-ci avait fait saigner dans le liquide amniotique et que donc il était devenu noir et on ne voyait rien pour l'intervention. Le médecin fait venir un professeur qui me dit qu'il existe plusieurs solutions et que je dois choisir pour le lendemain matin. Il me dit : "Je peux faire naître vos bébés mais aux vues de votre terme je vous donnerais 2 enfants handicapés, je peux pratiquer une transfusion sur le bébé anémié et là c'est quite ou double, ça marche ou pas et ça peut également faire souffrir le 2ème bébé, je peux coaguler le cordon du 2ème bébé et donc le sacrifier pour permettre au bébé anémié de récupérer tout l'apport sanguin ou alors je peux arrêter complètement votre grossesse".Il me fait bien comprendre que la meilleure solution serait de sacrifier un des bébés pour sauver l'autre mais me laisse la nuit pour me décider. Mon mari m'a rejoint, je lui explique tant bien que mal, entre deux sanglots, ce que le professeur m'a dit. Il me répond que le choix m'appartient et qu'il me suivra quelle que soit ma décision. Je sais déjà que je ne veux pas accoucher maintenant et imposer une vie de handicap à mes enfants, je sais aussi que je ne veux pas arrêter complètement ma grossesse. Je veux donner leur chance à mes enfants. Toute la nuit je pleure et je sens mes bébés bouger, je ne peux pas me résoudre à en sacrifier un. Le lendemain matin, à la première heure, le médecin vient me demander ce que j'ai choisi. Nous optons pour la transfusion vers le bébé anémié. Nous donnons à notre enfant toutes les chances que nous pouvons. Je ne veux pas prendre la décision de mettre fin à ses jours. Je passe en salle d'opération, la même que la 1ère fois. L'opération se déroule correctement. Ensuite je passe dans une autre salle où ils me reévacue le trop plein de liquide amniotique qu'ils n'avaient pas pu enlever la dernière fois. Le médecin me fait une échographie aussitôt après et me dit qu'il est un peu inquiet pour le bébé qu'ils ont transfusé car son rythme cardiaque est un peu faible. Mais nous sommes une heure après l'intervention, il faut lui laisser le temps de récupérer. Comme la 1ère fois je suis prise de violentes contractions et on me donne de quoi les calmer. Je remonte dans ma chambre vers 14h. Je sens que ça bouge dans mon ventre. Je me dis que mes bébés ont repris du poil de la bête. Une heure après le médecin vient me chercher pour une écho de contrôle. Là il va directement vers le bébé transfusé, me regarde et me dit d'un air désolé " Je suis désolé il n'y a plus d'activité cardiaque". Ma 1ère réaction fut de demander comment allait le 2ème. Il regarde et me dit qu'il va très bien. Je suis un peu soulagée. Je remonte dans ma chambre et attends d'avoir femer la porte pour éclater en sanglots. Une aide-soignante passe me demander si j'ai besoin de quelque chose et fait appeler mon mari qui était parti se reposer. Le temps qu'il arrive j'avais repris un peu de force et à partir de ce jour je me suis concentrée sur mon bébé miracle comme je l'ai appelé. Je ne voulait pas pleurer trop, je ne voulais pas lui transmettre mon chagrin et mon désespoir.C'était le 25 février 2011. Le lendemain retour à Rennes. Je suis restée hospitalisée une semaine puis je suis rentrée car tout allait bien pour mon bébé. Je me suis faite réhospitalisée une semaine plus tard à cause de petites douleurs et surtout de peur et d'angoisse. Après une nouvelle semaine d'hôpital, pas de raison de me garder je sors le mercredi. Tout va bien pas de menace d'accouchement, mon col est bien fermé et je n'ai plus de contractions. Le vendredi soir, à la maison, contractions un peu plus douloureuses que d'habitudes et surtout régulières, toutes les 20mn exactement. Je m'allonge une heure et en me relevant je perds une grosse quantité de sang. Direction l'hôpital de Rennes de toute urgence. J'ai des petites contractions mais qui ne me font pas très mal. Après examen, les professionnels s'affolent, mon col est complètement ouvert, je suis dilatée à 8 et ils sentent la tête du 1er bébé. Nous sommes le 18 mars 2011, je suis à 28SA+1. On m'enmène d'urgence au bloc ou on me fait une césarienne sous anésthésie générale. Je suis arrivée à l'hôpital à 20h, mon ange est né à 20h40 et mon bébé miracle à 20h41. Dans la salle de réveil mes 1ers mots furent "mon bébé, comment va mon bébé". On m'a répondu que tout allait bien. J'ai du le redemander plusieurs fois car je ne me rapellais plus la réponse. Mon mari est venu me rejoindre. Il m'a rassuré, notre petit Nahel était en pleine forme il respirait très bien et ne présentait aucun problème particulier. Nous avions décider de ne pas voir notre petit ange, j'avais besoin de me concentrer sur Nahel qui avait besoin de ma force pour vivre. Au bout de 2 jours la sage femme cadre est venue me voir avec une petite enveloppe qui contenait les photos, les empreintes et le bracelet de naissance de mon ange, en me demandant si j'avais changé d'avis, il était encore temps de la voir. J'ai refusé, je n'ai pas non plus voulu voir les photos. J'ai laisser l'hôpital se charger de son petit corps. Il a été enmené au funérarium avec d'autres petits anges et a été incinéré avec eux avant d'être ramené à Rennes pour la dispersion des cendres au jardin du souvenir. Après 4 mois et demi d'hospitalisation, Nahel, bébé miracle, est rentré à la maison et nous avons pu commencer notre vie en famille. 
Je regrette énormément de ne pas avoir vu mon ange, de ne pas l'avoir pris dans mes bras, embrassé, caressé. Je souffre beaucoup de ça et je n'y peux plus rien. J'ai fini par demandé à récupérer ses photos et son bracelet de naissance presque un an après son envol. J'ai longuement hésité à ouvrir cette petite enveloppe mais quand j'ai réussi à le faire, mon cœur de maman s'est enfin senti apaisé. Mon tout petit peut avoir une apparence choquante pour beaucoup de personnes puisqu'il a passé 3 semaines mort dans le liquide amniotique mais pour moi il est beau, il est très beau, c'est mon fils, mon tout petit petit bébé. Aujourd'hui, 4 ans et demi après son absence me fait toujours aussi mal mais dans notre malheur il nous a laissé le bonheur de voir grandir son frère. Petit cygne est une étoile et Nahel porte sa lumière.
J'ai été un peu longue mais aucun détail ne devait être oublié, pour mon ange. C'est mon mari qui a absolument voulu lui choisir un prénom, c'est sa maman qui lui a demandé, c'est une question de religion. Ce prénom ne me plaît pas du tout, je n'arrive pas à apeller mon ange par ce prénom c'est donc pourquoi je ne le dirais pas. 
Dans mon coeur il n'a pas besoin d'être nommé, il est là.
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C
Merci pour mon petit cygne. Raconter son histoire le fait vivre un peu
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A
<3 <3 <3
S
Votre témoignage est bouleversant ^^ Toutes mes pensées vont vers votre petit Nahel et votre ange et bien entendu vers notre plus belle étoile : Roman.
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A
<3

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